Aujourd’hui nous allons nous poser cette question simple mais fondamentale : à quoi sert la douleur ? Tout d’abord la douleur est une fonction vitale. Elle permet à la fois d’informer l’individu par un phénomène de perception sensorielle que quelque chose de dangereux est en train de se produire, mais aussi d’attribuer à cette perception un caractère désagréable qui va pousser l’individu à éviter le danger, et même d’apprendre à l’éviter dans le futur.
Classiquement, on définit la douleur comme une expérience sensorielle désagréable.
D’un point de vue mécanistique, la douleur en tant qu’expérience sensorielle, met en jeu des mécanismes comparables à n’importe quelle autre perception sensorielle comme la vision ou l’audition. C’est-à-dire qu’elle implique un tissu (celui qui fait l’objet de la sensation de douleur), des nerfs périphériques, puis le cerveau qui est essentiel à toute forme de perception sensorielle. Alors comme ça on pourrait imaginer que la douleur, par exemple au niveau de la peau, est une forme exagérée de toucher, et que l’on n’a pas ici quelque chose de véritablement distinct en termes d’anatomie et de fonction. Mais il s’agit bien d’un système à part et bien individualisé.